D'une nuit à l'autre, d'une ville l'autre... dans la haute insomnie de la mégapole, éclaboussée de lumières imprenables comme autant d'ïlots de solitude,
un coeur bat, fragile, humain.
Seule à son balcon, une fine silhoutte, rouge, plaquée contre la toile des gratte-ciles et du ciel atone. En suspend au dessus de la ville, une femme prise dans une cage de verre. Solitaire encore, une autre figure blottie dans l'intimété de sa chambre... Il y aquelque chose d'inaccessible dans leur rêverie silencieuse. Comme si la nuit les rendait à elles-mêmes.
Ces "Vues de nuit" sont autant de fenêtres ouvertes. Sur le dehors. Sur la nuit, l'autre, n'importe qu'elle nuit, comme si aucun jour n'était à venir. Sur le dedans aussi, l'intérieur, le songe, sur soi-même, sur le silence de la solitude, comme une calme souffrance.
[...] Chaque "vue" est le miroir tendu de notre conciensce. Un miroir qui nous guette, sans sommeil. Dansle silence avare qui épie et dans le convoi des nuits , d'une "vue" à l'autre, c'est toujours la même quête obsessionnelle: ce qu'il reste de l'homme post-moderne, un noyaud dur de solitude, qui résiste et s'éprend de la grane nuit.
On voudrait détourner le regard, faire taire le silence. Et pourtant , on notre double fantomal, si près et si loin de nous.Le jour va tout éclairer et tout faire disparaître. Attends, quelques instants encore au bord de la fenêtre, dans ce dénuement qui est une plénitude.
L'Alizé,
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