Durant plusieurs jours, je prends le parti de me perdre volontairement dans la gigantesque citée, ayant trouvé un moyen de pouvoir revenir facilement à mon point de départ grâce aux innombrables taxis.
Je pars, seul, au hasard des rues, en immersion totale et traverse les bidonvilles. Il fait 40°, la ville transpire, je ne ressens aucune animosité de la population. Je croise des gens souriants et bienveillants. L'appareil photo semble ne déranger personne.
Très vite, la pauvreté et la misère vous saute à la gorge. Je suis frappé par la quantité d'enfants allant seuls, beaucoup en mendicité. Comment éviter le voyeurisme de l'occidental ? Comment trouver la juste attitude ? Comment photographier sans blesser ? Sourire et saluer, montrer du doigt l'appareil photo, proposer l'échange...
Ce qui est le plus déstabilisant et de passer de la misère à l'opulente modernité en quelques secondes, juste en traversant une rue.
Mumbai est violent, très violent, mais pas physiquement. Personne ne vous agresse. Ici, les inégalités sont souvent insoutenables.
Le noir et blanc et le format carré, est un parti-pris qui me semble adapté au sujet afin de lui donner plus de force. J'ai choisi de présenter ici le sujet "enfance". Enfant à Bombay, un défi.
Jean-Yves Goujard
PHOTOGRAPHE
Tél. 06 13 41 20 14
110 Kersanton
29470 LOPERHET
Temps forts
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Vernissage :
Mercredi 5 Février 2025 à 18h00
