Petite pêche - Céline Diais
L’exposition : Petite pêche
« Petit pêcheur, pêcheur côtier, voilà comment la nomenclature officielle française les nomme. Petit parce qu'ils partent pour quelques heures, à la journée, la marée. Parce que cette pêche se pratique près de chez eux, sur de petits bateaux, dans des lieux qu'ils connaissent comme leur poche.
En images, il n'y a pas de chaluts ras la gueule de poissons, d'équipages usés par les journées passées en mer, ou de photogéniques déferlantes qui arrosent le pont et les marins, au large. Il y a seulement la mer qu'ils contemplent et respectent. La mer, noire, bleue, verte, lisse, ondulée, jamais la même ; invariablement dangereuse, mais la moins remarquable possible.
Cette petite pêche ne se prête pas aux envolées lyriques. Elle se passe souvent sans témoin. Ces marins naviguent le plus souvent seul(e)s sur leur coquille de noix. Ils pêchent à la ligne, au casier, au filet pour quelques heures, en plongée même parfois.
Ces petits pêcheurs ont beau représenter la grande majorité des pêcheurs hexagonaux, leur poids économique, politique et médiatique restent minimes. En effet, la petite pêche représente d'après l'Ifremer 70% des bateaux de pêche français mais ces navires ne débarquent que 14% des captures (en volume).
Alors que comme l'indique l'IPBES, la plateforme intergouvernementale pour la biodiversité (organisme sous l'égide de l'ONU), la pêche industrielle, est la première cause d'érosion de la biodiversité marine. Eux ont en commun de minimiser leur impact sur les océans. »
Médiathèque de l'Europe
29200 Brest
02 98 00 89 05
Horaires
Jeudi de 14h à 18h
Céline Diais
Céline Diais, vit à Rennes. Photographe autodidacte, elle découvre la photo lors de ses études de journalisme. Après plusieurs années en presse quotidienne régionale, elle décide de raconter en images une première série « Voire la mer » (2014-2019) qu’elle exposera au Festival Pluie d’images en 2021.
Céline Diais est membre du studio Hans Lucas depuis janvier 2018.
Fascinée par l’environnement marin et l’imaginaire qui s’en dégage, elle posera à nouveau pour l’édition 2025 son regard sur une pratique ancestrale de notre humanité à travers la série intitulée « Petite pêche ».
Pour cette série, Céline Diais a travaillé avec un appareil photo argentique vieux de 50 ans, un bi-objectif Yashica. La photographe explique son choix : « J’ai déjà cassé plusieurs appareils photos numériques à cause des vagues, de fortes pluies en mer. L’électronique est très sensible au sel de l’eau de mer.[…] Pour cette série, voici maintenant mon appareil photo. Il est vieux, environ 50 ans, solide. Je l’ai depuis 10 ans, il ne m’a pas coûté très cher, (moins de 100 euros à l’époque). Mais il n’est pas étanche. En mer, je dois en permanence faire attention à le protéger des embruns ou des vagues. Souvent un bon sac poubelle fait l’affaire ! Il est aussi tout mécanique et je sais le démonter. »
En lien avec l’exposition, Céline Diais propose une EAC sous forme d’un accompagnement pédagogique et artistique sur le métier de photographe. Un livret a été conçu en collaboration avec l’association « Pleine mer » de Plougastel-Daoulas à destination des enfants d’écoles primaires. Un autre à destination des enfants de maternelle est en cours d’élaboration.