Joséphine - Michèle Le Braz
L’exposition : Chevaux du bout du monde
Pour introduire ce travail, Michèle Le Braz cite Charles Baudelaire “L’air est plein du frisson des choses qui s’enfuient.” Depuis le début des années 2000, l’artiste photographie le monde rural et particulièrement les paysans nés dans leur ferme familiale.
Il était une fois Joséphine Guénéguès, née en 1924.
Michèle Le Braz l’a rencontrée pendant sept ans, dans sa ferme à Lanrivoaré dans le Léon. Une confiance est née.
Veuve à 50 ans, Joséphine a élevé seule ses 10 enfants, tout en assurant le fonctionnement de la petite ferme. Elle vient encore chaque samedi matin sur le marché de Saint-Renan, avec l’une de ses filles, vendre le beurre qu’elle fabrique.
« Photographier son quotidien n’aura pas été toujours très facile, explique l’artiste. C’est l’aboutissement d’un travail de plusieurs années et de fidèles retrouvailles avec Joséphine. La présence de l’appareil photo ne facilite pas un comportement naturel chez ces hommes ou ces femmes, qui se sont souvent méfiés ou étonnés de l’attention que je leur portais. Mais le temps, le respect et la parole amènent à un climat de confiance et, parfois, à une relation amicale. »
Joséphine, toujours en mouvement, n’a jamais posé et Michèle Le Braz a dû capturer des instants très fugaces pour tirer malgré tout des portraits de son modèle, pleins d’humanité. »
Michèle Le Braz
Albertina Locks (Photo Nouvelles) :
“… elle photographie depuis trente ans par nécessité existentielle, en profondeur, élaborant peu à peu en dehors des braillements de la mode une œuvre authentique et rare … comme tous les grands créateurs, elle échappe aux étiquettes qui pourraient l’enfermer dans des carcans faciles du style “photographe animalier ou breton" … photographe tout court et avant tout, elle poursuit une quête solitaire, universelle, qu’elle nous rend grâce à son talent.”
Karine Lou Matignon :
« Michèle Le Braz vit en Bretagne, dans le Finistère-Nord, où “elle arpente les rivages du sensible ... car elle sait, désormais, qu’elle préfère les paysages immenses, décousus, ces landes chevelues sans homme et sans maison dont la solitude et les rumeurs à fleur de mer s’inscrivent pour l’éternité.” »
“Sans les animaux le monde ne serait pas humain”
Albin Michel - 2003
Prix
- 2006 Prix Centauriades (prix spécial du jury) pour Chevaux du bout du monde - Éditions du Chêne
- 1999 Nominée au Stylo d’Or, par l’Association de la presse équine - Prix spécial Yves Hilaire
- 1997 Concours International Nikon - 2ème Prix -
Les travaux photographiques de Michèle Le Braz ont fait l’objet de nombreux articles ou portfolios dans la presse écrite et parlée, nationale et régionale et d’interviews ou de reportages sur les chaînes de télévision.