Julie Maresq Charlotte

JULIEMARESQCharlotte

Charlotte est ma sœur, aujourd’hui âgée de onze ans. La photographier quotidiennement me permet d’établir une relation particulière avec elle, un langage qui nous est propre, différent du rapport maternel induit par notre différence d’âge.
Le moment de la prise de vue est un moment de jeu, pour nous deux, c’est un fonctionnement, une mécanique bien rodée entre nous.
Cette série est née d’un intérêt particulier pour la photographie américaine des années cinquante, plus précisément celle de Diane Arbus et d’Eugène Meatyard, mais aussi d’un texte de Cindy sherman.
« Nous sommes tous fascinés par des images qui dérangent et nous ressentons presque une forme de réconfort à regarder quelque chose qui se rapproche de la mort. C’est être vivant que d’envisager l’impensable comme un accident ou une mort atroce. C’est d’ailleurs le rôle des contes de fées, qui préparent les enfants au pire : mort violente, épidémie, guerre…
Envisager le pire, c’est se donner l’espoir d’y échapper. »
Ce travail fait appel à un univers fantastique, à un imaginaire qui m’est propre. J’y traite l’image de la mort, ma vision fantasmée de la mort. Enfin je me sers de mes propres souvenirs d’enfants (travestis par les années) pour mettre en place différentes mises en scènes, invitant chacun à se remémorer ses propres souvenirs d’enfants et l’imaginaire qui en découle.

www.juliemaresq.com

 

Exposition

MJC-MPT de l'Harteloire, 39 avenue Clemenceau, 29200 Brest Tél. 02.98.46.07.46