Didier Olivré - Pêches d'enfance

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Enfant, j'avais la chance de voir la rade chaque jour. La mer changeante me passionnait.
Mes parents avaient un seul lieu de vacances, dans la presqu'île de Plougastel. Nous avions un bateau, un filet de pêche et deux casiers.
Mon père nous réveillait à l'aube. À midi, nous rentrions fiers de ces poissons dans le seau, des araignées et des étrilles prises dans les casiers.
À 14 ans, j' ai voulu découvrir le fond de la mer en plongeant, visitant les épaves posées à l'entrée de la Rade. Les bancs de poissons passaient dans les rayons de lumière, à la Caravage. Je revenais nager dans la cuisine d'un cargo pour revoir le congre vivant dans la gazinière. Ce monde féerique me fit devenir chasseur. Des heures sous l'eau et dans le silence, j'ai vu tous ces poissons et crustacés, exposés aujourd'hui.
2020, le bateau d'enfance est toujours là. Mon père a 88 ans, il pêche encore. Je l'accompagne dans les météos difficiles ou pour le plaisir d'être trempé par les embruns.
Adolescent, chasseur, sans vraiment une réflexion aboutie, j'avais inscrit dans ma démarche de respecter les poissons : quand ils étaient touchés par ma flèche, je faisais en sorte d’abréger leur souffrance. Une forme de respect envers la Nature.
Il y a deux ans, j'ai commencé à photographier cette pêche, cherchant à retrouver les formes, montrer les lignes de chaque animal, en les posant simplement sur un fond blanc.
Ces photographies sont un regard sur cette beauté de la Nature.

Ces photographies sont réalisées à la chambre photographique « 4x5 », aux négatifs Noir&Blanc.
Des tirages argentiques au format 40x50 cm, réalisés par l'auteur, sont présentés à la Galerie Atelier Mandarine, 23 rue Emile Zola, Brest, le temps du festival.

Interview Didier Olivré