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Mickaël Phelippeau - Ecole de Lyon - "Bi-portrait-une extension"

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En septembre 2011, le Quartz-Scène nationale de Brest propose une exposition de bi-portraits.
A cette occasion, je suis amené à expliquer ma démarche à deux classes.
Peu de temps après, Céline Guillerm et Philippe Guyavarc'h, instituteurs des deux classes, me soumettent une extension des bi-portraits avec leurs élèves. Je passe une journée avec eux à faire quelques portraits entre les enfants de 3 et 5 ans. Ils ont ensuite effectué un travail acharné et magnifique. Les deux instituteurs, certains parents et les ATSEM se sont prêtés au jeu. La présente exposition en est le résultat.
Le bi-portrait est davantage pensé comme une démarche, plutôt qu'un projet, dans ce sens qu'il est en perpétuelle évolution, tant dans la forme que dans ce qu'il tend à dire et à provoquer. Le bi-portrait part aussi d'une interrogation : qu'est-ce qu'être interprète pour moi aujourd'hui (je suis entre autres danseur) ? Lorsque j'ai entamé le bi-portrait, je le voulais simple et efficace dans sa mise en œuvre. Il était question de reconversion. Le bi-portrait est avant tout un désir d'aller vers. Le bi-portrait a eu un sous-titre : « ou un prétexte à la rencontre ». Effectivement, cette dernière est la plupart du temps provoquée, de manière forcée ou aléatoire. Parfois, au hasard de la traversée des rues d'une ville, croiser ses habitants, ses professionnels, ses pratiquants. Le médium photographique est un moyen simple et tangible pour aborder les gens. Le bi-portrait suit un protocole très simple d'échange de panoplies. Dans un premier temps, au-delà d'un savoir-faire, touchons aux codes. L'habit et le cadre font le moine, me suis-je dit. Le bi-portrait se compose : d'un premier portrait (le/la bi-portraituré/e, soit le/la rencontré/e). A cette personne, faire porter une tenue qui m'appartient, toujours la même : chemise coton jaune, pantalon polyester et bottines cuir. Par homogénéisation liée au motif que représente la tenue « bi-portrait », laisser apparaître un visage, un corps, une personne. D'un second portrait (le bi-portraitiste, soit moi-même). Revêtir pour ma part l'uniforme que ces personnes me proposent, panoplies de travail parfois marquées, parfois anodines, vêtements quotidiens. Me mettre dans la peau de, pure fiction le temps de, dans le contexte de. Le corps devient ici le motif, qui par répétition, s'estompe. Le bi-portrait n'est ni un portrait d'autrui et encore moins un autoportrait. Le bi-portrait est géographique, il se développe en fonction d'un contexte, il se déplace, il se déploie au fur et à mesure en réseaux, en fonction des liens que génèrent les gens, par effet ricochet, comme un jeu de dominos, tout ayant une conséquence sur la poursuite des autres portraits.

Mickaël Phelippeau

Un immense merci à Céline Guillerm, Philippe Guyavarc'h, aux enfants, aux parents, aux ATSEM et à toutes les personnes qui ont rendu cette exposition possible.

Exposition

École Paul Dukas
2 rue Paul Dukas
29200 Brest
Tél : 02 98 01 85 83

Vernissage le mardi 29 janvier à 17h00

Lundi, mardi, jeudi, et vendredi 8h-19h15