120 ans de 120 : du négatif au positif - PI CAPAB
Maison du Festival
29200 Brest
Horaires
Au début de la photographie, de multiples formats ont vu le jour sur une grande variété de supports : verre, métal, papier, celluloïd…
Après les tâtonnements des découvreurs, le besoin de trouver des formats plus standardisés a commencé à se faire sentir, notamment pour s'adapter aux nouveaux appareils fabriqués en série.
Frank Brownell imagina une boîte rectangulaire, qui utilisait un film flexible, en rouleau, inventé dans les années 1880 par Georges Eastman. Les premiers Brownies sont apparus en 1900, avec des films au format 117.
Le Brownie n ° 2, sorti en 1901 utilisait un format de film légèrement différent créé spécialement pour lui, le 120. Un film moyen format devenu une référence en la matière au point qu’il est toujours fabriqué aujourd’hui. Il est le plus vieux format de pellicule encore en vente, si on excepte les plans-films. Le 120 est resté très longtemps le film « standard » avant que le 135 (mis en place par Leica dès 1913/14) plus compact et plus pratique ne le détrône dans les années 1960 avec l'avènement du photojournalisme.
Pour la petite histoire, c’est sur de la pellicule 120 que quelques images du naufrage du Titanic existent. Bernice Palmer alors âgée de 17 ans voyageant sur le RMS Carpathia a pris avec son Brownie des photographies des survivants transportés à bord du bateau et de l’iceberg qui avait scellé le destin du Titanic. Ses photos sont parmi les seules images enregistrées de la catastrophe.
C’est aussi la pellicule 120 qui a “marché sur la lune” pour la première fois dans l’histoire de l’humanité photographique.
Pour les 120 ans de ce film quelques membres de l'association "Pluie d'images-Capab" (Collectif Armoricain des Photographes Auteurs Brestois) se sont lancés le défi de produire cette expo « à l’ancienne » en utilisant uniquement de la pellicule 120 comme support. Passer du négatif au positif est déjà en soi une ‘’mutation’’, thème du festival "Pluie d'images" de cette année 2022, mais chaque photographe dévoile ici sa vision et sa sensibilité d’un monde en perpétuelle évolution.